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Enjeux de santé mentale

Enjeux de santé mentale

La santé mentale, c’est quoi ?

La santé mentale diffère d’une personne à l’autre. Il s’agit d’une multitude de pensées, d’émotions (neutres, négatives et positives) et d’expériences qui forment l’ensemble du bien-être mental, émotionnel et spirituel. La santé mentale est influencée par une prédisposition biologique et ensuite par des facteurs environnementaux. Elle est donc unique à sa propre personne. La vie apporte parfois des changements qui peuvent entraîner des conséquences sur la santé mentale. Il s’agit de la capacité d’adaptation aux défis de la vie. Donc, il faut savoir bien prendre soin de sa santé mentale en ayant une bonne connaissance de soi et en soignant sa santé physique, émotionnelle, etc.

Voici des exemples de facteurs qui peuvent influencer la santé mentale :

  • La santé physique ;
  • L’école et le travail ;
  • Les sources de soutien social et communautaire ;
  • La famille, les amis et les autres relations ;
  • La spiritualité ;
  • Des traumatismes vécus ou encore présents ;
  • Les expériences en lien avec les préjugés ou la discrimination (p. ex., colonialisme, racisme, capacitisme, sexisme, homophobie, et autres) ;
  • Son genre ;
  • Son âge ;
  • Ses capacités ;
  • Son ethnicité ;
  • L’accès aux services et à différentes sources de soutien (p. ex., revenu, sécurité alimentaire, logement, sécurité d’emploi et autres) ;
  • Les outils acquis pour faire face aux émotions difficiles ;
  • La stigmatisation et les obstacles qui empêchent de demander de l’aide ; et plus encore.

Les problèmes de santé mentale et les troubles de santé mentale

Les problèmes de santé mentale se déclenchent lorsque la personne se retrouve dans une situation qui dépasse sa capacité d’y faire face sur une longue période. Généralement, ces situations correspondent aux grands stress de la vie (ex. : un divorce ou une séparation, le décès d’un être cher, la perte d’un emploi, etc.) qui sont accompagnés habituellement d’émotions négatives intenses (ex. : la tristesse, la colère ou le désespoir) et de pensées négatives (ex. : « je ne suis pas à la hauteur, les choses ne s’amélioreront jamais ») qui sont appropriées dans les circonstances sur une période prolongée. Tout le monde vivra un jour ou l’autre une épreuve qui entraînera des répercussions négatives dans sa vie.   Prenez le temps de changer vos habitudes afin de maintenir une bonne santé mentale. Ces changements permettront de réduire certains facteurs de risques et de développer de meilleures habitudes de vie qui favorisent une bonne santé mentale. N’hésitez pas à communiquer avec une personne de confiance (proche, intervenant psychosocial du centre de service santé et/ou organisme communautaire qui vient en aide avec la santé mentale) vos difficultés. Évitez de rester seul avec vos symptômes !

Voici quelques symptômes physiques :

  • L’insomnie ;
  • La fatigue ;
  • Les douleurs musculaires ;
  • La perte d’appétit.

Voici certains facteurs de protection :

  • Le soutien d’un proche ;
  • La relation d’aide avec un intervenant psychosocial ;
  • Le passage du temps.

Une personne ayant un trouble de santé mentale est :

Quelqu’un qui a été diagnostiquée par un professionnel de la santé (psychiatre, médecin de famille ou psychologue) à l’aide de critères de diagnostics reconnus dans le monde entier. Généralement, les troubles de santé mentale sont liés à une interaction complexe entre un facteur génétique et environnemental. Quelques exemples de problèmes de santé mentale : le trouble bipolaire, le trouble dépressif majeur, la schizophrénie, etc.

À travers le monde, de 15 à 20 % de la population vit avec un trouble de santé mentale. Les personnes ayant un trouble de santé mentale ont besoin de bons traitements pour améliorer leur santé mentale. Ainsi, les personnes pourront apprendre à gérer leur réalité et mener une vie satisfaisante.

Combattre les préjugés

Les personnes ayant un trouble de santé mentale doivent souvent faire face aux préjugés. Ces préjugés se créent généralement par une désinformation, ce qui amène une stigmatisation et de la discrimination envers ces personnes ou tous ceux ayant des comportements « hors normes ».   Elles sont alors jugées, rejetées ou même évitées. Ces préjugés peuvent faire vivre de l’isolement et de la souffrance et également décourager le cheminement vers la demande d’aide. Alors, ils peuvent entraîner des conséquences sur la qualité de vie, le fonctionnement et le rétablissement des personnes. Il y a beaucoup de désinformation médiatique face aux personnes ayant un trouble de santé mentale, puisque certains utilisent l’effet de sensationnalisme. Par conséquent, on associe qu’ils sont dangereux et imprévisibles alors qu’ils sont plus susceptibles d’être victimes d’un acte de violence.

Enjeux de santé mentale

Voici certains préjugés/fausses croyances fréquents :

  • Les personnes ayant une problématique de schizophrénie sont violentes ;
  • Les personnes ayant un trouble de dépression majeur sont paresseuses ;
  • Les personnes ayant un trouble d’anxiété généralisée sont faibles ;
  • Les personnes ayant un trouble bipolaire sont difficiles à gérer ou elles veulent de l‘attention ;
  • Certains proches diminuent leurs contacts, ce qui augmente l’isolement ;
  • Certains enfants peuvent faire l’objet de moqueries ou être rejetés en raison du trouble mental d’un proche ;
  • Certains employeurs peuvent avoir des pratiques discriminatoires. Par exemple, un employeur peut décider de ne pas offrir une promotion à une personne ou de lui retirer des responsabilités en raison de son trouble mental. Les préjugés de l’employeur peuvent l’amener à penser que la personne ne sera pas adéquate dans ses interactions avec les autres ou qu’elle ne sera pas fiable ;
  • Certains intervenants de la santé ne croient pas les personnes qui présentent des troubles mentaux lorsqu’elles se plaignent de symptômes physiques. Ils ramènent tout malaise à une manifestation du trouble mental. Cela peut avoir comme effet de retarder l’administration d’un médicament ou le diagnostic de maladies potentiellement graves ;
  • Certains propriétaires refusent de louer un logement aux personnes qui présentent des troubles mentaux ou des symptômes associés.

Ces comportements entraînent des conséquences chez la personne qui subit de la stigmatisation ou de la discrimination. Par exemple, celle-ci peut en venir à :

  • Vivre une baisse d’estime de soi ;
  • Se dévaloriser ;
  • Éviter de parler de ses préoccupations avec les autres ;
  • Hésiter à demander de l’aide ;
  • Arrêter de suivre les traitements qui lui sont recommandés ;
  • Ressentir de la honte ou de la gêne ;
  • Être trop critique envers elle-même ;
  • Décider de ne plus étudier ou travailler, par peur des réactions et des jugements des autres ;
  • Rompre les liens avec des proches ;
  • Se priver de participer pleinement à la vie sociale.

Moyens pour combattre les préjugés :

  • Aidez à faire changer les attitudes négatives et les comportements discriminatoires. Par exemple, intervenez auprès des gens qui font des blagues ou des commentaires désagréables et déplacés. Rappelez-leur que leurs remarques peuvent blesser des personnes et contribuer à leur stigmatisation.
  • Contribuez à bien renseigner les gens sur les troubles mentaux en leur communiquant de l’information de qualité.
  • Exprimez sans gêne une opinion positive à l’égard des personnes qui présentent un trouble mental.
  • Appuyez les initiatives prises dans votre milieu pour combattre la stigmatisation et la discrimination envers les troubles mentaux.

Enjeux fréquemment rencontrés

Vivre un jour ou l’autre de l’anxiété est tout à fait normal. Il s’agit d’un mécanisme de protection qui peut nous aider à faire face à une situation inquiétante ou potentiellement dangereuse. Il est ainsi naturel de ressentir de l'anxiété à certaines occasions, par exemple lorsque vous vivez un changement de vie important. Il est aussi normal d’être anxieux la veille d’un examen, lorsque vous passez une entrevue pour un emploi ou au moment d’une épreuve sportive, par exemple. L’anxiété est alors liée à des événements particuliers et disparaît généralement dès que la vie reprend son cours normal. L’anxiété devient un problème lorsqu’elle est excessive et persistante. C’est le cas, par exemple, si:
  • Elle ne disparaît pas quand la situation préoccupante revient à la normale ;
  • Elle occasionne un niveau de détresse important ;
  • Elle n’est liée à aucun événement de vie, c’est-à-dire qu’elle apparaît sans qu’on puisse en déterminer la cause ;
  • Elle préoccupe continuellement la personne, par exemple : elle ne peut pas s’en détacher pour se détendre un instant ;
  • Elle a des conséquences importantes sur la vie au travail, en société ou sur d’autres facettes de la vie quotidienne.
Elle peut donc être un signe de la présence d’un trouble anxieux. Il y a plusieurs types de troubles anxieux :
  • La phobie spécifique ;
  • L’anxiété sociale, dont fait partie l’anxiété de performance ;
  • L’anxiété généralisée ;
  • Le trouble de panique et l’agoraphobie.
Une personne ayant un trouble anxieux peut avoir plusieurs manifestations physiques et psychologiques plus ou moins intenses accompagnées de son sentiment d’anxiété. Voici les signes les plus fréquents :
  • Fatigue ;
  • Troubles du sommeil ;
  • Maux de tête ;
  • Étourdissements, vertiges ou impression d’évanouissement imminent ; ·
  • Nausées ;
  • Diarrhée ou inconfort abdominal ;
  • Palpitations cardiaques ou accélération du rythme cardiaque ;
  • Sensation d’étouffement ou d’étranglement ;
  • Transpiration excessive ;
  • Bouffées de chaleur ou, au contraire, frissons ;
  • Pression sanguine élevée ;
  • Tremblements ou secousses musculaires parfois généralisés à tout le corps ;
  • Serrements et douleurs à la poitrine ;
  • Sentiment d’irréalité et de perte de contrôle ;
  • Engourdissements ou picotements ;
  • Difficulté à se concentrer ou trous de mémoire ;
  • Sentiment d’inquiétude ;
  • Peur de mourir.
Il y a plusieurs types de troubles de personnalité. Le plus connu étant le trouble de la personnalité limite. Les personnes ayant un trouble de personnalité limite ont une peur extrême ou exagérée de perdre leurs liens avec les membres de leur entourage. Également, les personnes ayant un trouble de la personnalité limite se sentent facilement rejetées ou abandonnées par les autres et/ou sont en proie à des conflits dans leurs relations sociales. Elles ont donc un grand besoin que les membres de leur entourage les rassurent sur le fait qu’ils sont présents et sur l’importance de leur relation. Le trouble de la personnalité limite affecte la manière de penser et d’agir des personnes. Il perturbe :
  • Leurs émotions ;
  • Leurs comportements ;
  • Leur image de soi et de leur identité ;
  • Leurs relations avec les autres.
Les signes apparaissent généralement à l’adolescence ou au début de l’âge adulte. La personne ayant un trouble de personnalité limite peut ressentir les signes à des degrés d’intensité variables. Voici les signes les plus fréquents :
  • Peur d’être abandonné et rejeté par les autres ;
  • Difficulté à supporter la solitude ;
  • Faible estime de soi ou perception de soi changeante : par exemple, la personne peut à un moment se trouver extraordinaire et exceptionnelle puis juste après se sentir inutile et incompétente ;
  • Sentiment permanent de grand vide intérieur : par exemple, la personne dit ne pas avoir de sentiments, de pensées ou de rêves ;
  • Ennui ;
  • Grande sensibilité à la critique négative de la part des autres ;
  • Perte de contact avec la réalité dans certaines circonstances, en particulier dans des situations extrêmement stressantes.
Voici les signes que les proches peuvent remarquer le plus souvent :
  • Humeur très changeante : par exemple, elle peut être de bonne humeur puis devenir rapidement irritable, triste, angoissée ;
  • Poussées de colère : se fâche soudainement contre des personnes qu’elle apprécie et se met à les détester ;
  • Attitudes hostiles ou rigides : elle veut avoir le dernier mot, ou devient accaparante ou jalouse ;
  • Change souvent d’idée : modifie souvent ses objectifs de carrière ou ses valeurs personnelles ;
  • Ses relations sont instables ou elle a des conflits avec ses proches ;
  • Supporte difficilement certaines émotions, ce qui peut la pousser à adopter des comportements impulsifs, déviants ou autodestructeurs, par exemple :– Consommer de l’alcool, des drogues ou des médicaments excessivement ; – Faire des dépenses exagérées ; – Conduire de façon dangereuse ; – Commettre des vols ; – Avoir des comportements sexuels à risque ; – S’automutiler ; – Exprimer des idées suicidaires ou faire des menaces de suicide.
Une personne ayant une problématique de bipolarité vit ses émotions avec une forte intensité et elle a parfois de la difficulté à les maîtriser. La personne passe par des périodes où son humeur est très changeante. On appelle ces périodes « des épisodes ». La fréquence, la durée et l’intensité de ces épisodes peuvent varier d’une personne à l’autre. La personne peut alors avoir de la difficulté dans certaines sphères telles que professionnelle, familiale et sociale. Parfois, les épisodes peuvent être entrecoupés de périodes où l’humeur est « normale ». Il y a deux types d’épisodes caractéristiques :
  • Épisode de manie ;
  • Épisode de dépression.
Voici les signes d’un épisode manie : Un épisode de manie se reconnaît à la présence continuelle, pendant au moins une semaine, de plusieurs des signes.
  • Sentiment de bonheur et de plaisir très intense ou, au contraire, d’irritabilité excessive ;
  • Hyperactivité, agitation et énergie débordantes ;
  • Estime de soi démesurée ou idées de grandeur. Par exemple, sentiment exagéré de son importance, de son pouvoir, de son savoir, de son identité ou de ses relations privilégiées ;
  • Plus grande communicabilité (désir de parler). Par exemple, la personne parle sans arrêt, coupe la parole aux autres ;
  • Augmentation importante du nombre d’activités professionnelles, scolaires, sociales ou familiales ;
  • Diminution du besoin de dormir. Par exemple, la personne peut se sentir reposée après seulement 3 heures de sommeil ;
  • Accélération de la pensée. Par exemple, la personne ressent un trop-plein d’idées ou se perd parfois dans ses idées ;
  • Grande distraction. Par exemple, la personne est incapable de fixer son attention sur un sujet ;
  • Comportements à risque qui procurent du plaisir. Par exemple, des achats impulsifs, des investissements financiers risqués ou hâtifs, des comportements sexuels à risque.
Voici les signes d’un épisode de dépression : Un épisode de dépression se caractérise par la présence continuelle, pendant au moins deux semaines, de plusieurs des signes.
  • Grande tristesse. Par exemple, la personne pleure souvent ;
  • Importante perte d’intérêt pour les activités professionnelles, sociales et familiales ;
  • Fatigue ;
  • Manque d’énergie ou grande agitation ;
  • Problèmes de sommeil : la personne dort trop ou pas assez ;
  • Diminution ou augmentation de l’appétit, pouvant causer une perte ou un gain de poids ;
  • Sentiment de culpabilité ou d’échec ;
  • Diminution de l’estime de soi ;
  • Difficulté à se concentrer sur une tâche ;
  • Difficulté à prendre des décisions ;
  • Pensées suicidaires.
Ces signes et symptômes entrainent des difficultés à fonctionner dans la vie de tous les jours. Une personne peut perdre le contact avec la réalité et avoir des symptômes associés aux troubles psychotiques pendant un épisode de dépression ou, plus fréquemment, en période de manie. Elle peut par exemple entendre des voix ou avoir des idées délirantes.
On peut tous vivre des émotions comme la colère, la tristesse ou la joie. Une personne ayant une dépression ressent les émotions négatives plus intensément et sur une plus longue durée que la plupart des gens. Elle a plus de mal à maîtriser ses émotions et peut avoir l’impression que sa vie se limite à une souffrance constante. La personne rencontre ainsi des difficultés professionnelles, familiales et sociales. Il y a différents types de dépression :
  • La dépression majeure : présence de symptômes de la dépression qui affectent de façon importante le fonctionnement général d’une personne ;
  • Les troubles bipolaires (voir catégorie) ;
  • La dépression saisonnière : présence de symptômes de la dépression qui reviennent toujours au même moment chaque année. Chez de nombreuses personnes, ces symptômes apparaissent habituellement à l’arrivée de l’hiver ;
  • La dépression post-partum : présence de symptômes de la dépression chez une femme, généralement au cours des 6 mois suivant son accouchement.
Les signes fréquents associés à une personne ayant une dépression peuvent être de type physique et psychologique. Physique :
  • Fatigue ;
  • Manque d’énergie ou grande agitation ;
  • Problèmes de sommeil : la personne dort trop ou pas assez ;
  • Diminution ou augmentation de l’appétit, pouvant causer une perte ou un gain de poids ;
  • Diminution ou perte d’intérêt sexuel ;
  • Apparition de malaises tels que des maux de tête, des douleurs au dos ou à l’estomac.
Psychologique :
  • Une grande tristesse, par exemple, la personne pleure souvent ;
  • Une très importante perte d’intérêt pour les activités professionnelles, sociales et familiales ;
  • Un sentiment de culpabilité ou d’échec ;
  • Une diminution de l’estime de soi ;
  • De la difficulté à se concentrer sur une tâche ;
  • De la difficulté à prendre des décisions ;
  • Des pensées suicidaires.
L’humeur, c’est un état dominé par une émotion (colère, tristesse, joie, etc.). Les émotions peuvent être agréables ou non. Habituellement, on se sent en contrôle de nos émotions. Une personne ayant un trouble de l’humeur ressent les émotions négatives plus intensément et plus longuement. Elle peut avoir la perception de mal maîtriser ses émotions, ce qui entraîne des conséquences sur sa santé mentale et physique, en plus d’influencer ses comportements. La personne peut ainsi avoir des répercussions sur ses sphères professionnelles, familiales et sociales. Les formes de troubles de l’humeur fréquents :
  • La dépression ;
  • Les troubles bipolaires ;
  • La dysthymie : avoir l’impression de vivre une dépression atténuée, caractérisée par une tristesse moins intense et des symptômes moins forts que ceux de la dépression. Pour être associés à un diagnostic de dysthymie, ces symptômes doivent être continuellement présents et durer depuis au moins 2 ans.
La personne ayant un trouble de l’humeur peut vivre différents signes physiques et psychologiques plus ou moins intenses. Signes physiques les plus fréquents :
  • Fatigue, manque d’énergie ;
  • Problèmes de sommeil : la personne dort trop ou pas assez ;
  • Diminution ou augmentation de l’appétit, pouvant causer une perte ou un gain de poids ;
  • Hygiène corporelle négligée.
Signes psychologiques les plus fréquents :
  • Une humeur dépressive ou une profonde détresse ;
  • Une très importante perte d’intérêt de la personne envers les activités qu’elle avait l’habitude de trouver plaisantes ;
  • Des pensées suicidaires.
Une personne ayant un trouble psychotique peut avoir de la difficulté à discerner le vrai du faux de ce qu’elle perçoit et ce qui est la réalité. Par exemple, elle peut être convaincue d’être suivie, entendre des voix ou avoir l’impression qu’une autre personne manipule ses pensées. En fait, le trouble psychotique affecte le fonctionnement du cerveau en modifiant les pensées, les croyances ou les perceptions. Les signes d’un trouble psychotique peuvent arriver soudainement ou de façon graduelle. La période où la personne présente ces symptômes se nomme un « épisode psychotique ». La personne perd ainsi le contact avec la réalité, ce qui affecte ses pensées, ses émotions, ses sentiments et ses comportements. La personne ayant un trouble psychotique peut avoir beaucoup de difficulté à fonctionner dans son quotidien. Voici les principales formes du trouble psychotique :   Schizophrénie : la schizophrénie est définie par la manifestation de plusieurs symptômes de psychose entraînant des difficultés importantes de fonctionnement. Les symptômes (hallucinations, idées délirantes, désorganisation du discours et du comportement, idées négatives) sont présents pendant au moins un mois. Trouble schizoaffectif : la personne présentant un trouble schizoaffectif souffre à la fois des symptômes de la schizophrénie et de ceux associés aux troubles de l’humeur (dépression et troubles bipolaires). Trouble délirant : le trouble délirant affecte principalement les pensées et les idées. La personne présentant un trouble délirant est persuadée que ses idées sont vraies, même si des évidences démontrent le contraire. Par exemple, elle peut croire :
  • Qu’une vedette est tombée amoureuse d’elle;
  • Qu’un groupe de personnes lui veut du mal;
  • Qu’elle a des pouvoirs, comme celui de contrôler les pensées des autres;
  • Qu’elle est poursuivie ou contaminée.
Épisode psychotique bref : les symptômes de l’épisode psychotique bref sont les mêmes que ceux de la schizophrénie (idées délirantes, hallucinations, désorganisation du discours et du comportement). Toutefois, ils apparaissent de façon subite et sont souvent déclenchés par un stress important : décès, violence, maladie, désastre naturel. L’épisode psychotique bref ne dure pas plus d’un mois. Par la suite, la personne retrouve son fonctionnement normal. Trouble psychotique induit par une substance : dans ce trouble, la perte de contact avec la réalité est apparue pendant ou peu de temps après la consommation de substances comme l’alcool, les drogues ou les médicaments. Voici les signes d’un trouble psychotique que l’entourage peut remarquer :
  • Son sommeil et son appétit sont perturbés;
  • Elle néglige son hygiène personnelle et son apparence;
  • Elle manque d’énergie et de motivation;
  • Son humeur est changeante : par exemple, la personne peut être anormalement surexcitée puis devenir dépressive en quelques minutes;
  • Elle a de la difficulté à se concentrer ou à maintenir son attention pendant de longues périodes;
  • Ses activités habituelles, son travail, ses études ou ses amis ne l’intéressent plus comme avant;
  • Ses émotions se modifient : par exemple, elle paraît indifférente aux personnes de son entourage, détachée ou coupée du monde, elle éclate de rire ou se fâche sans raison;
  • Elle a des idées délirantes, c’est-à-dire des idées étranges ou fausses, des préoccupations ou des croyances bizarres, par exemple, elle peut avoir l’impression que ses pensées sont contrôlées par une force extérieure ou que sa nourriture est contaminée;
  • Ses pensées sont confuses et incohérentes : par exemple, elle a de la difficulté à suivre une conversation et ses propos sont illogiques ou vagues;
  • Elle a des comportements inhabituels : par exemple, elle s’isole ou se met à consommer de l’alcool ou des drogues alors qu’elle n’en a jamais consommé, ou elle en consomme plus qu’habituellement.
Il y a généralement trois phases à la psychose : l’installation progressive de symptômes ou de signes légers appelée le prodrome, la phase aiguë et le rétablissement (qui suit le début de traitement).  Les signes varient d’une personne à l’autre et peuvent changer dans le temps.
Durant un épisode psychotique, la personne peut : Avoir des hallucinations :
  • entendre une ou des voix que personne d’autre n’entend;
  • voir des choses que personne d’autre ne voit;
  • sentir des odeurs que personne d’autre ne sent;
  • ressentir des sensations physiques inhabituelles, par exemple, avoir l’impression qu’une personne invisible la touche.
Avoir des idées délirantes : impression de pouvoir contrôler la pensée des autres ou que d’autres personnes contrôlent ses pensées ;
  • Avoir l’impression d’être surveillée, suivie ou persécutée
  • Avoir le sentiment d’être différente des autres ou d’avoir changé.
Avoir une pensée désorganisée :
  • Passer d’un sujet à l’autre;
  • Donner des réponses peu ou pas liées au sujet de la question.
Avoir un comportement moteur anormal :
  • Être agitée ou, au contraire, être moins réactive à l’environnement;
  • Connaître des difficultés à organiser ses actions vers un but.
Présenter des symptômes négatifs :
  • Connaître une diminution de l’expression émotionnelle;
  • Voir sa motivation diminuer;
  • Connaître une diminution de la capacité à éprouver du plaisir;
  • Manquer d’intérêt pour les interactions sociales.
Les signes peuvent faire ressentir un sentiment d’insécurité en permanence. Généralement, une personne ayant un trouble psychotique accorde peu d’attention aux signes en pensant qu’ils vont disparaître d’eux-mêmes. Ce qui peut entraîner un retardement vers la demande d’aide ainsi que le traitement.